Mise en garde contre la Secte des Pseudo-Salafis

 

Introduction : La secte des pseudo-salafis, se présente sous l’apparence de la sunna, appliquant les branches de l’Islam, comme la salat, la barbe, le qamis, le siwak, l’adab, etc… Mais elle est en réalité très dangereuse vis-à-vis du fondement de la religion qui est « al kufr bi taghout » (la mécréance au taghout).

En effet cette secte mécréante ne se désavoue pas du Taghout, alors qu’Allah dit :

وَلَقَدْ بَعَثْنَا فِي كُلِّ أُمَّة ٍ رَسُولاً أَنِ اُعْبُدُوا اللَّهَ وَاجْتَنِبُوا الطَّاغُوتَ

« Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager, pour leur dire : "adorez Allah et écartez-vous du Taghout" » (Sourate 16 verset 36)

Il dit aussi :

لاَ إِكْرَاه ََ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لاَ انفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيم

« Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. Donc, quiconque mécroit au Taghout tandis qu’il croit en Allah a certes saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. » (Sourate 2 verset 256)

Ainsi, on ne devient pas musulman avec la barbe ou la prière, mais bien avec l’application du tawhid qui consiste à se désavouer du Taghout et à croire en Allah Seul.

Cette secte a clairement un problème avec le jugement du Taghout qui est pourtant un pilier fondamental pour être musulman.

L’importance de cette mise en garde et de montrer aux gens doués d’intelligence que les pseudo-salafis sont pires que les "mourji’ah al-mutakallimoun"[1], c’est à dire ceux qui avaient de l’exagération dans "al irja" et qui ont été rendus mécréants par les salafs, comme Waki‘ Ibn Al-Jarrah, Ahmed Ibn Hanbal, Abi Abaid et beaucoup d’autres, qui déclaraient mécréante cette catégorie de mourji’ah.

Cette secte d’aujourd’hui est bien plus dangereuse que ces "mourji’ah moutakallimoun" mécréants.

En effet, les pseudo-salafis ne se désavouent pas des fausses divinités, tel que le gouverneur qui a prit un attribut qui n’appartient qu’à Allah le très haut comme "al-Hakam" (le juge).

Ils ne reconnaissent pas que cet attribut ne revienne qu’à Allah le Très Haut, et cela se témoigne par leurs actes. Ainsi, ils permettent de gouverner avec d’autres lois que celles d’Allah le Très Haut, en se basant sur des ambiguïtés tel que le "kufr douna kufr", la condition de l’"istihlal", etc... Et ceci, afin de ne pas à avoir, à se désavouer des fausses divinités tels que les gouverneurs actuels, les gens qui les soutiennent et leurs savants comme Albani, ‘Outaymine, Fawzan, Ibn Baz, Ramadani , Rabi‘ al Madkhali, et beaucoup d’autres .

Nous allons tenter inch’Allah d’éclairer les gens sur la tentative délibérée des soi-disant salafis, à soumettre la foi islamique (‘aqida) à une application semblable à celle des "mourji’ah al-mutakallimoun".

Le courant le plus virulent de cette tendance pseudo-salafiste, est la secte du "minhaj salafi" qui tout en prônant une certaine orthodoxie de l’Islam (retour à la tradition du Prophète (‘alayhi salat wa salam)) plonge ses adeptes dans "al-irja". Ils réduisent ainsi les actes ou paroles de kufr (mécréance) à des petits péchés et font de "al iman" une croyance unique du coeur sans actes accompagnateurs.

Nous dénonçons d’ailleurs un de leur cheikh, Halabi, un pseudo-salafi de Jordanie (déjà dénoncé pour ses pensées de "irja’"), qui critique la terminologie du "Tawhid al Hakimiya" (l’unicité d’Allah dans le jugement)

"Al Hakimiya" est une notion expliquant que l’autorité législative revient à Allah, elle est née à travers l’oeuvre de Sayyid Qutb (après sa conversation à l’Islam) que les pseudo- salafis détestent, parce qu’il rendait mécréant toute personne non soumise à la chari‘a d’Allah le Très Haut.

Voici les propos de Halabi qui se résument en ceci :

" ce qu'on appelle " Hakimiya " est un terme contemporain que l’on ne peut pas considérer comme faisant partie des principes essentiels du monothéisme et qui est à l’image du dogme chiite, la Imama considérée comme pilier de l’Islam dont celui qui n’y croit pas est kafir ! "

Si cet hérétique Halabi critique le terme "Hakimiya", qui est un terme pour mieux expliquer l’unicité d’Allah dans son jugement, il devrait faire la même chose avec le terme de l’unicité "ar-Rouboubiya" (l’unicité d’Allah dans la Seigneurie), de l’unicité "al-Oulouhiya" (l’unicité d’Allah dans l’adoration) et de l’unicité "al Asma was Siffat" (l’unicité d’Allah dans Ses Noms et Attributs), car ces appellations n’ont jamais étaient citées par les Compagnons.

L’emploi du terme explicatif du "Tawhid al Hakimiya", a été exploité afin de faciliter la compréhension de la science religieuse qu’elle implique. Ce procédé d’étude est appelé en langue arabe "al istilah" (الاصطلاح) qui veut dire terminologie. En effet ces termes n’existaient pas au temps des compagnons (radia Allahou anhoum), ils ont été utilisés afin de traiter les sujets de manière exhaustive, appelés "al machahata fil istilah" (لا مشاحة في الاصطلاح). Il n’y a pas de coté négatif à cela car ceci est employé pour expliquer la Législation revenant à Allah Seul, et ce n’est pas une innovation dans la religion, ne contredisant en rien le Coran et Sunna.

A l’époque les arabes ce sont mélangés aux perses et aux romains, perdant ainsi la profondeur de la langue arabe et sa compréhension, c’est là que "al istilah" a été appliqué, à l’époque de l’imam Ahmed ainsi que pendant l’ère d’al Boukhari, Mouslim et Darimi. En effet, le "Tawhid al Hakimiya" a la même utilité que "al Tawhid ar Rouboubiyya", "al Oulouhiya" et "al Asma was Siffat", qui étaient des termes inemployés par les salafs. Vous pourrez retrouvez la règle de "al istilah" dans les ouvrages suivants :

Cheykh Abou ‘Abd Allah al Chatibi dans "mouwafaqate" (الموافقات: للشاطبي), tome 3 page 356.

Cheykh ibn al Qayym al Jawzya dans "madaridj as salikines" (مدارج الســــــــــالكيــــن), tome 3 page 306.

Cheykh al Islam ibn Taymiyya dans "minhaj sunna" (منهاج السنة: لشيخ الإسلام ابن تيميه), tome 2 page 526.

Cheykh ibn Qoudama dans "al moughni" (المغني: لابن قدامه), tome 7 page 46 / tome 8 page 68.

Cheykh Chawkani dans "neyl el awtar" (نيل الأوطار), tome 3 page 293/294.

On comprend alors que lorsque Halabi, le pseudo-salafi, n’emploie pas le terme d’"al Hakimiya", le qualifiant d’innovation, ne faisant pas partie de asl din, c’est pour éviter d’avoir à expliquer aux gens que l’autorité législative ne revienne qu’à Allah Seul, évitant par la même occasion l’application du takfir sur les gouverneurs actuels, leurs savants et ceux qui les soutiennent.

L’imam Chanquiti dit dans son livre (tafsir) "adawaa al bayane" :

« L’association à Allah dans al houkm est l’égale de l’association dans l’adoration al ‘ibada.

Allah dit :

الْحُكْمُ إِلاَّ لِلَّهِ أَمَرَ أَلاَّ تَعْبُدُوا إِلاَّ إِيَّاه ُُ

« Le jugement n’appartient qu’à Allah. Il vous a commandé de n’adorer que lui » (Sourate 12 verset 40) »

On peut donc constater, que dès que le sujet concerne le jugement, ces pseudo-salafis se hâtent de qualifier cela de bid’a (innovation), comme ils l’ont fait avec le "Tawhid al Hakimiya" (l’unicité d’Allah dans le jugement).

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :