Réfutation talafi du sud, l'est, nord, Chapitre 2 Le statut de celui qui légifère en dehors d’Allah, et la cause de son statut.

Publié le par Anti Talafiya

 

Chapitre 2 Le statut de celui qui légifère en dehors d’Allah, et la cause de son statut.

 

 

Maintenant qu’il est démontré que la législation, tout comme la divinité, n’appartiennent qu’à Allah, nous savons alors que celui qui légifère en dehors d’Allah est un Tâghoût mécréant, car il désigne un autre qu’Allah pour remplir la Fonction Divine de Législateur, pire même il se désigne lui-même pour remplir cette fonction divine. Quiconque s’approprie la législation, tout comme celui qui s’approprie la divinité, s’est mis à l’égal d’Allah, et est devenu un faux dieu, à qui Allah donna le nom de « seigneur en dehors d’Allah » et de « Tâghoût » :

 

Allah leur donna le nom de « seigneur en dehors d’Allah » dans le verset :

« Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, comme seigneurs en dehors d'Allah, ainsi que le Christ fils de Marie, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils (Lui) associent. » (Sourate 9 verset 31.)

Ibn Jarîr At-Tabarî dit dans le Tafsîr de ce verset volume 14 page 209 :

(أربابا من دون الله)، يعني: سادةً لهم من دون الله، يطيعونهم في معاصي الله، فيحلون ما أحلُّوه لهم مما قد حرَّمه الله عليهم، ويحرِّمون ما يحرِّمونه عليهم مما قد أحلَّه الله لهم،

« « Pour seigneurs en dehors d’Allah » signifie : des meneurs en dehors d’Allah à qui ils obéissent dans la désobéissance d’Allah en permettant ce qu’ils leurs permettent et qu’Allah leur a interdit, et interdisent ce qu’ils leurs interdisent et qu’Allah leur a au contraire permis. »

Ceux qui interdisent et permettent à l’encontre de ce qu’Allah interdit et permet sont donc des seigneurs en dehors de Lui.

 

Et Allah leur donna le nom de « Tâghoût », et ordonna de mécroire en eux, dans le verset :

« N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire en ce qui t’a été révélé et ce qui fut révélé avant toi, ils veulent prendre pour juge le Tâghoût, alors qu’on leur a ordonné de ne pas croire en lui… » Sourate 4 verset 60.

Ce verset nous apprend qu’Allah a donné à celui qui est pris pour juge en dehors d’Allah et de Sa loi le nom de « Tâghoût ». Ibn Kathîr a dit au sujet de ce verset :

فإنها ذامّة لمن عدل عن الكتاب و السنة و تحاكم إلى ما سواهما من الباطل, و هو المراد بالطاغوت ههنا.

« Il blâme quiconque se détourne du Coran et de la sounnah, et recourt à la justice à d’autres choses fausses, et c’est ça qui est visé par le Tâghoût ici. »

 

L'imam ibn Taymiya a dit :

وَلِهَذَا سُمِّيَ مَنْ تُحُوكِمَ إلَيْهِ مَنْ حَاكَمَ بِغَيْرِ كِتَابِ اللَّهِ طَاغُوتٌ

« C’est pour ça qu’Allah donna le nom de Tâghoût au juge adoptant une autre loi que le Livre d’Allah à qui recourent les gens lors de leurs litiges. » [Majmoû3 Al Fatâwâ 28/201]

 

 

L'imam Ibn Al-Qayyim a écrit :

فطاغوت كل قوم من يتحاكمون إليه غير الله ورسوله

« Ainsi, le Tâghoût de tout peuple est celui au jugement duquel ils recourent, autre qu’Allah et de Son Messager, qu’Allah le bénisse et le salue. » [I3lâm Al Moûqi3în 1/50]

 

 

Celui qui se met à l’égal d’Allah dans quoi que ce soit, c’est un Tâghoût, et il faut témoigner de sa mécréance :

Allah a dit « Et quiconque dirait « Je suis un dieu en dehors de Lui ! » Nous lui rétribuerons l’enfer : c’est ainsi que nous rétribuons les Injustes idolâtres. » (sourate 21 verset 29) Et ce genre de menace ne peut concerner qu’un mécréant.

‘Abderrahmân Ibn Nâçir As-Sa‘dî dit dans l’interprétation de ce verset :

وأي ظلم أعظم من ادعاء المخلوق الناقص، الفقير إلى الله من جميع الوجوه مشاركة الله في خصائص الإلهية والربوبية؟

« Et quel injustice est pire que celle d’une créature, méprisable et dépendante d’Allah dans tout les domaines, qui prétend être un associé d’Allah dans Sa Divinité et Sa Seigneurie qui Lui sont propre ? » Fin de citation.

 

Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb a dit, comme on peut le lire dans Dourar As-Saniyya, volume 2 pages 121, 122:

ومعنى الكفر بالطاغوت: أن تبرأ من كل ما يعتقد فيه غير الله، من جنى، أو أنسي، أو شجر، أو حجر، أو غير ذلك؛ وتشهد عليه بالكفر، والضلال، وتبغضه، ولو كان أبوك أو أخوك؛ فأما من قال أنا لا أعبد إلا الله، وأنا لا أتعرض السادة، والقباب على القبور، وأمثال ذلك، فهذا كاذب في قول لا إله إلا الله، ولم يؤمن بالله، ولم يكفر بالطاغوت

« Et le sens du désaveu du Tâghoût, c’est que tu t’innocentes de tous ce qui est pris pour divinité en dehors d’Allah, que ce soit un Djinn, un homme, un arbre ou une pierre ou autre, et que tu témoignes de sa mécréance et de son égarement, que tu le haïsses, même si c’est ton père ou ton frère. Quant à celui qui dit « Je n’adore qu’Allah, et je ne m’oppose pas aux sidis, ni aux mausolées ni aux tombeaux, et autre paroles de ce genre : celui là a mentit lorsqu’il a dit « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Il n’a pas cru en Allah, et n’a pas désavoué le Tâghoût. »

 

Et le désaveu du Tâghoût incombe à tout musulman et toute musulman, Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb dit dans Dourar As-Saniyya volume 2 pages 119, 120 :

إخواني: تمسكوا بأصل دينكم أوله وآخره، اسه ورأسه، وهو: شهادة أن لاإله إلا الله؛ واعرفوا: معناها؛ وأحبوا أهلها، واجعلوهم إخوانكم، ولو كانوا بعيدين؛ واكفروا بالطواغيت، و عادوهم، وابغضوا من أحبهم، أو جادل عنهم، أو لم يكفرهم، أو قال ما علي منهم، أو قال ماكلفني الله بهم، فقد كذب هذا على الله، وافترى؛ بل: كلفه الله بهم، وفرض عليه الكفر بهم، والبراءة منهم؛ ولو كانوا: إخوانه، وأولاده؛ فالله، الله، تمسكوا بأصل دينكم، لعلكم تلقون ربكم، لا تشركون به شيئا؛ اللهم توفنا مسلمين، وألحقنا بالصالحين.

« Mes frères ! Agrippez vous à la racine de votre religion, du début à la fin, de sa base à son sommet, qui est : le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah. Connaissez son sens, aimez-le, et aimez ceux qui y adhèrent et faites en vos frères, même s’ils sont loin de vous. Et désavouez les Tâghoût, montrez leur de l’adversité, et haïssez ceux qui les aiment ou qui délibèrent en leur faveur, ou qui ne les expulsent pas de l’Islam, ou qui dit « Je me fiche d’eux ! » Ou qui dit « Allah ne m’a pas chargé d’eux ! » Car ils mentent sur Allah et ont L’ont diffamé. Certes, Allah les en a rendu responsables, et leur a imposer de les désavouer, et de mécroire en eux même s’ils sont leur frères ou leurs fils. Par Allah mes frères, accrochez vous à la racine de votre religion, afin que vous rencontriez votre Seigneur sans rien Lui associer ! Ô Allah, fais nous mourir sur l’Islam, et fais nous rejoindre les vertueux… »

En effet, ceux qui prétendent qu’il ne faut pas s’occuper de ces dirigeants arabes qui interdisent et ordonnent en dehors d’Allah, sous prétexte que « ceci est de la politique, il ne faut pas s’occuper de la politique ! » Ceux là mentent sur Allah.

 

Et Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb dit dans Dourar As-Saniyya, volume 10 pages 52-53 :

إذا عرفتم ذلك، فهؤلاء الطواغيت الذين يعتقد الناس فيهم، من أهل الخرج وغيرهم، مشهورون عند الخاص والعام بذلك، وأنهم يترشحون له، ويأمرون به الناس، كلهم كفار مرتدون عن الإسلام؛ ومن جادل عنهم، أو أنكر على من كفرهم، أو زعم أن فعلهم هذا، لو كان باطلا فلا يخرجهم إلى الكفر، فأقل أحوال هذا المجادل، أنه فاسق لا يقبل خطه ولا شهادته، ولا يصلى خلفه. بل لا يصح دين الإسلام، إلا بالبراءة من هؤلاء وتكفيرهم، كما قال تعالى: {فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى}

« Si vous savez ça, alors ces Tâghoût en qui croient les gens de la Mecque et autres, célèbres auprès de la populace comme chez les privilégiés… Tous sont mécréants, apostats de l’islam. Et celui qui cherche à délibérer en leur faveur, ou condamne ceux qui les jugent mécréants, ou prétend que même si leurs actes sont invalides, cela ne les amène pas jusqu’à l’impiété : le moindre que l’on puisse dire de cet homme c’est qu’il est pervers, dont on accepte aucun témoignage, et on ne prie pas derrière lui. Je dirais même que la religion de l’Islam ne peut être valide sans le désaveu de ces gens là ni sans les bannir de l’Islam comme le dit Allah « Quiconque désavoue le Tâghoût et croit en Allah, il s’est agrippé à l’anse la plus ferme… » »

 

Celui qui accepte d’être pris pour juge en dehors d’Allah et Son messager est un Tâghoût et un mécréant :

Allah a dit « N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire en ce qui t’a été révélé, et ce qui fut révélé avant toi : ils veulent prendre le Tâghoût pour juge, alors qu’on leur a ordonné de le désavouer. Mais Satan veut les égarer très loin dans l’égarement. » (Sourate 4 verset 60)

Mouhammad Al Amîn Ach-Chanqîtî a dit sur ce verset, dans Adhwâ Al Bayân, Volume 7 page 50 :

فالكفر بالطاغوت، الذي صرح الله بأنه أمرهم به في هذه الآية، شرط في الإيمان كما بينه تعالى في قوله: (فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدْ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى). فيفهم منه أن من لم يكفر بالطاغوت لم يتمسك بالعروة الوثقى، ومن لم يستمسك بها فهو مترد مع الهالكين

« Le désaveu du Tâghoût, qu’Allah a clairement ordonné dans ce verset, est une condition de la foi, comme l’expose Allah dans Sa parole : « Quiconque mécroit au Tâghoût et croit en Allah a saisit l’anse la plus solide... » Ce verset sous entend que celui qui ne désavoue pas le Tâghoût n’a pas saisi l’anse la plus solide, or celui qui ne la saisi pas sera dans le font de l’abîme avec les perdants. »

 

Soulaymân Ibn Sahmân a dit, comme dans Dourar As-Saniyya volume 10 page 504, 505 :

وفيه بيان كفر الحاكم نفسه، والمتحاكمين على الوجه الذي ذكره، وكذا من لم يعتقد وجوب ما أنزل الله، وإن لم يكن حاكما ولا متحاكما، فتأمله; ذكره عند قوله تعالى:{وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ}

« Et cela expose la mécréance du juge en personne, ainsi que ceux qui recourent à son jugement de la manière qu’il a mentionné, de même que celui qui ne croit pas en l’obligation de juger d’après la loi d’Allah, même si lui-même n’est pas juge, ni ne demande le jugement. Remarque qu’il dit cela concernant la parole d’Allah : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux là sont les mécréants. » (Sourate 5 verset 44) »

 

Ibn Taymiya dit dans Al Fatâwâ Al Koubrâ, volume 5 page 18 :

فإن العقاب لا يجوز أن يكون إلا على ترك واجب أو فعل محرم ولا يجوز إكراه أحد إلا على ذلك والإيجاب والتحريم ليس إلا لله ولرسوله فمن عاقب على فعل أو ترك بغير أمر الله ورسوله وشرع ذلك دينا فقد جعل لله ندا ولرسوله نظيرا بمنزلة المشركين الذين جعلوا لله أندادا أو بمنزلة المرتدين الذين آمنوا بمسيلمة الكذاب وهو ممن قيل فيه: { أَمْ لَهُمْ شُرَكَاءُ شَرَعُوا لَهُمْ مِنَ الدِّينِ مَا لَمْ يَأْذَنْ بِهِ اللَّهُ } الشورى: 21

« La punition ne peut avoir lieu que lorsqu’on abandonne une obligation ou bien lorsqu’on commet un interdit, et il n’est pas permis d’astreindre qui que ce soit à autre que cela. Et l’obligation comme l’interdiction n’appartiennent qu’à Allah et Son messager, donc celui qui puni un acte ou un abandon sans qu’Allah ne l’ai commandé, ni Son messager, et légifère cela et en fait une obéissance permanente°: il a donné un égale à Allah, et un semblable à Son messager, il est au rang des idolâtres qui ont donné à Allah des égaux, ainsi que les apostats qui crurent en Moussaylima le menteur. Il est de ceux sur qui il fut dit : « Auraient-ils des associés qui leur auraient légiféré des lois qu’Allah n’a jamais permise ? » (sourate 42 verset 21 » fin de citation.

 

Mouhammad Ibn Ibrâhîm Âl Cheykh a dit, dans ses Fatawa volume 12, n° 4060:

القوانين كفر ناقل عن الملة . اعتقاد أنه حاكمة وسائغة وبعضهم يراها أعظم فهؤلاء نقضوا شهادة أن محمد رسول الله. ولا إله إلا الله أيضاً نقضوها ، فإن من شهادة أن لا إله إلا الله لا مطاع غير الله كما أنهم نقضوها بعبادة غير الله.

« Les lois humaines sont une mécréance qui expulse de l’islam : croire qu’elles sont juste, permise, certains même considèrent encore plus que cela : ceux là ont invalidé leur témoignage que Mouhammad est le messager d’Allah, mais également leur témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah, car ce témoignage inclus qu’il n’y a personne d’autre qu’Allah qui mérite d’être obéit, et ils l’ont invalidé aussi en adorant un autre qu’Allah… » Fin de citation.

 

Ibn Hazm Al Andaloûsî ditdans « Al Ihkâm » volume 6, page 831-832 :

إحداث الأحكام لا يخلو من أحد أربعة أوجه إما إسقاط فرض لازم كإسقاط بعض الصلاة أو بعض الصيام أو بعض الزكاة أو بعض الحج أو بعد حد الزنى أو حد القذف أو إسقاط جميع ذلك وإما زيادة في شيء منها أو إحداث فرض جديد وإما إحلال محرم كتحليل لحم الخنزير والخمر والميتة وإما تحريم محلل كتحريم لحم الكبش وما أشبه ذلك وأي هذه الوجوه كان فالقائل به مشرك لاحق باليهود والنصارى والفرض على كل مسلم قتل من أجاز شيئا من هذا دون استتابة ولا قبول توبة إن تاب واستصفاء ماله لبيت مال المسلمين لأنه مبدل لدينه وقد قال من بدل دينه فاقتلوه ومن الله تعالى نعوذ من غضبه لباطل أدت إلى مثل هذه المهالك

« L’invention de lois ne peut prendre que quatre formes : En annulant une obligation imposée, en abolissant par exemple certaines prières, une partie du jeûne, de la zakât, du pèlerinage, ou la peine du fornicateur, ou du diffamateur, ou l’annulation de tout ceci. Ou alors c’est l’ajout de quelque chose, l’invention d’une nouvelle obligation. Ou alors c’est rendre licite une chose interdite, comme rendre licite la viande de porc, les substances enivrantes, ou les cadavres d’animaux. Ou alors interdire ce qui est permis, comme la viande de mouton ou autre. Et quelle que soit la forme que nous venons de citer, celui qui est de cet avisest un idolâtre, rejoignant les juifs et les chrétiens. Et le devoir de tout Musulman est de tuer celui qui autorise quoi que ce soit de ces choses sans l’appeler au repentir, ni sans accepter son repentir s’il se repent. Ses biens doivent être versés dans la trésorerie publique islamique, car il a changé sa religion, et le Messager d’Allah – alayhi salât wa salâm – a dit : « Celui qui change de religion, tuez-le!» Qu’Allah nous préserve de nous mettre en colère pour le faux qui mène à une telle perdition. »

Cette parole d’Ibn Hazm est on ne peut plus claire, elle nous montre bien que le faite d’établir des lois où ce qu’Allah a interdit se trouve permis voir même obligatoire, et où ce qu’Allah a permis se retrouve interdit et même punis de prison, comme par exemple : la destruction des monuments adorés en dehors d’Allah dans ces pays dit « musulmans » comme l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou l’Egypte, où tu trouves des tombeaux que les gens adorent en dehors d’Allah que l’Etat protège par des policiers armés jusqu’aux dents, tu trouves aussi des lois protégeant l’apostat que l’islam ordonne d’exécuter, tu trouves des lois mettant à égalité l’homme et la femme dans l’héritage et autres, alors qu’Allah ne donna à la femme que la moitié de la part de l’homme. Tu les vois aussi interdire l’esclavage des mécréants, alors que c’est une chose permise en Islam sans aucune divergence, tu les vois interdire le Jihad de conquête qu’ils nomment « La guerre hostile » alors que l’Islam ordonne à tout État islamique capable de combattre les mécréants de le faire au moins une fois par ans dans le but d’élever la parole d’Allah et de rabaisser la parole des mécréants. Tu les vois ne pas punir les sorciers alors que l’Islam ordonne de les tuer, tu les vois tolérer les horoscopes dans les journaux, alors que l’Islam maudis celui qui, par curiosité, va consulter un astrologue, et juge mécréant celui qui croit l’astrologue. Tu les vois tolérer les partis politiques mécréants comme les communistes, socialistes, démocrates, laïques, et leur permettre de prêcher ouvertement à cela… En Arabie Saoudite, tu les vois abolir l’interdiction de l’usure en imposant aux saoudiens de payer les intérêts qu’ils doivent aux banques américaines ou hollandaises qui s’y trouvent, et pour ce faire ils ont préparé des tribunaux spéciaux pour se charger de faire respecter les lois qu’ils ont inventés pour permettre l’usure, qu’Allah nous protège, et ils ont inventé des lois dans biens d’autres domaines, comme : les tribunaux militaires, du travail, des médiats, du commerce, de l’économie et bien d’autres domaines où ils invalident les verdict des tribunaux islamiques pour imposer le retour à ces tribunaux civiles inventés par les hommes, ne gouvernant que par la loi du Tâghoût, qu’Allah nous protège. 

Il faut savoir que le Tâghoût est de deux catégories : Le Tâghoût animé, et le Tâghoût inanimé, et nous détaillerons ce point là dans le chapitre 3.

Les égarés utilisent ce genre de parole pour dire : « Le cheykh parle de celui qui croit que les lois humaines sont permises et bonnes, ce qui prouve que tant que le gouverneur ne croit pas cela, il n’est pas mécréant ! » Mais leur prétention est totalement fausse comme nous le verrons plus loin inchaAllah, cependant nous pouvons quand même leur demander : Quel gouverneur aujourd’hui déclare que sa constitution est interdite et qu’elle est injuste et mauvaise ?

Remarque sur l’expression « Al Qâ’il Bihi » utilisée par Ibn Hazm :

Lorsqu’Ibn Hazm dit : « Et quelle que soit la forme que nous venons de citer, celui qui est de cet avis est un idolâtre » l’expression « celui qui est de cet avis » en arabe est « Al Qâ’il bihi » (القائل به) a été traduit de plusieurs manières par les traducteurs : Certains l’ont traduit par « Celui qui en est l’auteur » et cette traduction est incorrecte, d’autres par « Celui qui le professe » et d’autres « Celui qui le prononce ». J’avais personnellement opté dans le passé pour la troisième signification, mais après constatation de ce que disent les linguistes au sujet de ce verbe, j’ai changé d’avis :

Le verbe Qâla (قال) signifie : Dire quelque chose, prononcer de la langue.

Mais lorsqu’il est utilisé avec la particule Bi (بـ) il désigne plutôt une pensée, un avis, un précepte. Lorsqu’on dit par exemple « Al Qawl bi khalq Al Qour’ân », cela signifie « L’avis que le Coran est une création » et non pas « Prononcer que le Coran est une création ».

Lorsque le verbe « Qâla » est utilisé avec la particule « Bihi » cela signifie : être d’avis que, opter pour, comme lorsque le juriste donne un avis juridique ou une fatwa, il dit « Aqoûl bi tahrîm kadhâ aw bi jawâzi kadha » c'est-à-dire « Je suis d’avis que ceci est interdit ou que ceci est licite » etc.

Donc, celui qui est d’avis que l’alcool est licite par exemple, c’est un mécréant, et c’est ça que veut dire Ibn Hazm ici. Cela dit, il va de soit que lorsque quelqu’un prononce de sa langue ou écrit de sa main « L’alcool est licite » ou « Il n’est pas un crime de boire de l’alcool d’après ma loi » ceci est sans aucun doute inclus dans cette parole d’Ibn Hazm ; et ceci correspond parfaitement aux dirigeants actuels, quoi qu’en disent les égarés ; car les égarés disent : « Ibn Hazm parle de celui qui professe dans son cœur l’interdiction de ce qu’Allah a rendu Halâl, et en la permission de ce qu’Allah a rendu Harâm. »

Nous leurs répondons alors : Nous sommes d’accord avec vous que croire dans son cœur en la permission de ce qu’Allah a interdit ou en l’interdiction de ce qu’Allah a permis est une mécréance majeure. Mais si c’est une mécréance majeure, quel est le statut de celui qui prononce cette mécréance majeure de la langue sans y être contraint ?

En d’autre terme, quel est le statut de celui qui prononce de sa langue ou stipule par écrit que : « L’alcool est licite! »

S’ils disent : c’est de la mécréance mineure ; nous leur répondons : si c’est de la mécréance mineure de le dire, alors c’est aussi une mécréance mineure que de le croire.

Et s’ils disent « c’est de la mécréance majeure » nous leur disons : c’est exacte, et il devient mécréant même s’il sait dans son cœur que l’alcool est illicite, et ceci consiste en la mécréance d’abolition (Ta‘tîl).

Les égarés disent aussi : S’il prétend que c’est la loi d’Allah par mensonge, c’est un mécréant. Nous leurs demandons alors : Et que penser de celui qui dit « l’alcool est licite » et lorsqu’on lui demande « Est-ce Allah qui le dit ? Ou bien est-ce toi ? » Et qu’il répond « Ce n’est pas Allah qui le dit, non ! C’est moi qui le dit, c’est mon avis à moi ; ou c’est l’avis du parlement, ou c’est l’avis du peuple » est-ce une mécréance majeure ou mineure d’après vous ?

Et le grand malheur, cher lecteur, c’est que ces égarés disent que celui qui fait cela n’est que coupable de mécréance mineure c’est tout. Qu’Allah nous protège de l’égarement.

 

Publié dans 2: At-Tashri'

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article