Chapitre 12 Explication et réfutation sur le Koufr Douna Koufr ambiguïtés des savants du sultans 2/2

Publié le par Anti Talafiya

 

Chapitre 12 Le Koufr Doûna Koufr. 2/2

 

 

 

 

Et Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ 7/638 :

ومعلوم أن الإيمان هو الإقرار لا مجرد التصديق والاقرار ضمن قول القلب الذي هو التصديق وعمل القلب الذي هو الانقياد

« Et il est bien connu que la Foi, c’est l’acceptation et non la simple confession ; et l’acceptation inclus tant la parole du cœur, qui est la confession, que l’acte du cœur qui est la soumissions. »

Au bout du compte, nous savons que lorsqu’Ibn ‘Abbâs parlait ici de rejeter la Loi d’Allah ou de l’admettre, il parlait en faite de se soumettre à la Loi d’Allah dans son cœur, et de l’accepter et de s’engager à l’appliquer ; or comme nous l’avons vu dans le chapitre 10 : la soumission du cœur est inséparable de la pratique du corps lorsqu’il y a capacité physique d’agir ; et seul l’abandons partielle et non définitif est possible. Par contre, celui qui fait serment de ne jamais désobéir à la Loi du Tâghoût et impose que ce soit le Tâghoût qui soit source de loi et non Allah : ceci ne peut en aucun cas aller avec la soumission du cœur, seul un entêté peut dire le contraire !

Et comment Ibn ‘Abbâs dirait il cela, lui qui jugeait mécréant celui qui abandonne la Zakât et le jeûne du Ramadan, celui qui tue exprès un musulman, ainsi que celui qui refuse de cesser l’usure lorsqu’on le lui ordonne ?! Ibn Hazm dit dans « Al Fiçal », volume 1 page 374 :

فروينا عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه ومعاذ بن جبل وابن مسعود وجماعة من الصحابة رضي الله عنهم وعن ابن المبارك وأحمد بن حنبل واسحق ابن راهوية رحمة الله عليهم وعن تمام سبعة عشرة رجلاً من الصحابة والتابعين رضي الله عنهم أن من ترك صلاة فرض عامداً ذاكراً حتى يخرج وقتها فإنه كافر مرتد وبهذا يقول عبد الله ابن الماجشون صاحب مالك وبه يقول عبد الملك بن حبيب الأندلسي وغيره وروينا عن عمر رضي الله عنه مثل ذلك في تارك الحج وعن ابن عباس وغيره مثل ذلك في تارك الزكاة والصيام وفي قاتل المسلم عمداً

« Nous avons en effet rapporté d’après ‘Omar Ibn Al Khattâb, qu’Allah l’agrée, ainsi que Mou‘âdh Ibn Jabal, et Ibn Mas‘oûd et tout un groupe de compagnons qu’Allah les agrée, ainsi qu’Ibn Moubârak et Ahmad Ibn Hanbal et Ishâq Ibn Rahawayh, que la miséricorde d’Allah soit sur eux tous, ainsi qu’un totale de 17 hommes parmi les compagnons et leurs disciples qu’Allah les agrée, que l’abandon d’une seul prière obligatoire exprès en connaissance de cause jusqu’à ce que son heure s’écoule : c’est un mécréant apostat ; c’est également l’avis d’Abdallah Ibn Mâjachoûn, compagnon de Mâlik, ainsi que l’avis d’AbdelMalik Ibn Habîb Al Andalousî et autres encore. Et nous avons rapporté la même chose d’Omar, qu’Allah l’agrée, en ce qui concerne celui qui abandonne le pèlerinage, et Ibn ‘Abbâs également en ce qui concerne celui qui abandonne la Zakât et le jeûne, ainsi que celui qui tue un musulman exprès. » Fin de citation.

Ibn Jarîr At-Tabarî rapporte le récit suivant :

عن ابن عباس في قوله:(يا أيها الذين آمنوا اتقوا الله وذروا ما بقي من الرّبا"، إلى قوله:(فأذنوا بحرب من الله ورسوله): فمن كان مقيمًا على الرّبا لا ينزعُ عنه، فحقٌّ على إمام المسلمين أن يستتيبه، فإن نزع، وإلا ضَرب عنقه.

« Selon Ibn ‘Abbâs, concernant le verset « Ô vous qui avez la Foi ; laissez ce qu’il reste de l’usure si vous avez vraiment la Foi ! Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager.» Quiconque demeure sur l’usure et ne la quitte pas, il est du droit de l’Imâm de lui ordonner de se repentir, et s’il ne la quitte pas : il doit être décapité. »

Nous demandons alors à nos opposants : Ô vous qui prétendez que quiconque commet un péché a jugé par autre que la d’Allah ; ne voyez-vous pas qu’Ibn ‘Abbâs juge donc mécréant certaines personnes pour le simple acte de ne pas avoir jugé par la Loi d’Allah ?! Celui qui refuse de donner la Zakât, qui ne jeûne pas le Ramadan et qui ne cesse pas l’Usure lorsqu’on le lui ordonne, n’a-t-il pas jugé par autre que la Loi d’Allah d’après vous ? Pourtant, Ibn ‘Abbâs juge ces gens là mécréants !

Et Ibn Al Qayyim lui-même ; considéra que cet avis est un avis incorrect : il dit dans Madârij As-Sâlikîn 1/336 :

ومنهم: من تأول الآية على ترك الحكم بما أنزل الله جاحدا له وهو قول عكرمة وهو تأويل مرجوح فإن نفس جحوده كفر سواء حكم أو لم يحكم.

« Et certains ont interprété ce verset comme concernant celui qui abandonne le jugement par la Loi d’Allah en le reniant ; et ceci est l’avis de ‘Ikrima ; et c’est une interprétation peu probable car le simple fait de renier est une mécréance, qu’il juge ou non. »

Restreindre la mécréance de celui qui juge par autre que la Loi d’Allah à l’Istihlâl implique à la mécréance évidente

Ensuite, affirmer que « juger par autre que la Loi d’Allah est du Koufr Doûna Koufr tant qu’il n’y a pas d’Istihlâl » ouvre une porte vers la mécréance majeure qu’il sera impossible de refermer :

En effet ; que dit-on si le gouverneur ordonne au peuple d’offrir des sacrifices aux morts les jours des fêtes des sidis du pays, car il a reçu un pot de vin de la part d’un Soufi, mais il reconnait qu’il a tord que et que ceci est interdit en Islam, que seul Allah mérite les sacrifices, mais qu’il le fait par passions ou pour faire plaisir à son peuple ? Est-il alors coupable de Koufr Doûna Koufr ?!

Si vous dites : Non ! Ceci est de la mécréance majeure ! Nous vous répondons que vous avez alors, d’après votre principe, juger mécréant sans raison valable vu qu’ici il n’y a pas eu d’Istihlâl.

Si vous répondez : Mais là, il a ordonné du Chirk ! Nous répondons que les législateurs eux aussi ordonnent le Chirk, lorsqu’ils stipulent que la source de législation est un autre qu’Allah, et que seul ce que le parlement vote comme lois seront les lois qui priment même si cela va contre ce qu’Allah a dit ; et ceci a été prouvé en long et en large dans les chapitres précédents.

Et si vous dites : C’est du Koufr Doûna Koufr malgré tout ! Alors vous vous êtes opposés à l’unanimité catégoriques des gens de la Qibla, et vous avez été plus loin encore que les Jahmiya.

Cheykh Soulaymân Ibn ‘Abdallah Âl Cheykh a dit dans Dourar As-Saniyya 8/121 :

اعلم، رحمك الله: أن الإنسان إذا أظهر للمشركين الموافقة على دينهم، خوفاً منهم ومداراة لهم، ومداهنة لدفع شرهم، فإنه كافر مثلهم، وإن كان يكره دينهم ويبغضهم، ويحب الإسلام والمسلمين

« Sache, qu’Allah te fasse miséricorde, que lorsque l’homme fait semblant d’être d’accord avec la religion des idolâtres par peur d’eux, par flatterie ou par courtoisie afin d’écarter leur mal, alors c’est un mécréant comme eux, même si en réalité il déteste leur religion et les déteste, et qu’il aime l’islam et les musulmans. »

Et il dit dans Dourar As-Saniyya 8/133 :

ثم أخبر تعالى: أن سبب هذا الكفر والعذاب، ليس بسبب الاعتقاد للشرك، أو الجهل بالتوحيد، أو البغض للدين، أو محبة الكفر، وإنما سببه أن له في ذلك حظاً من حظوظ الدنيا فآثره على الآخرة، وعلى رضى رب العالمين فقال: {ذَلِكَ بِأَنَّهُمُ اسْتَحَبُّوا الْحَيَاةَ الدُّنْيَا عَلَى الْآخِرَةِ وَأَنَّ اللَّهَ لا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِينَ} [سورة النحل آية: 107]، فكفّرهم تعالى، وأخبر أنه لا يهديهم مع كونهم يعتذرون بمحبة الدنيا. ثم أخبر تعالى: أن هؤلاء المرتدين لأجل استحباب الدنيا على الآخرة، هم الذين طبع الله على قلوبهم وسمعهم وأبصارهم، وأنهم الغافلون. ثم أخبر خبراً مؤكداً محققاً: أنهم في الآخرة هم الخاسرون.

« Puis Allah nous informa que la cause de cette mécréance et de ce châtiment ne sont pas le faite qu’ils aient été convaincus par l’idolâtrie, ou qu’ils aient ignoré le monothéisme, ou qu’ils aient détesté la religion ou aimé la mécréance… Mais la cause de cela est qu’ils ont eu dans cela une jouissance mondaine et qu’ils l’ont préféré à la religion et à la satisfaction du Seigneur des mondes. Alors Allah dit : « Il en est ainsi, parce qu'ils ont aimé la vie présente plus que l'au-delà. Et Allah, vraiment, ne guide pas les gens mécréants. » Allah les jugea alors mécréants, et annonça qu’Il ne les guidera pas même s’ils prétendent l’avoir faire par amour pour ce bas monde. Ensuite, Allah nous informa que ces apostats sont ceux de qui Il scella le cœur, les oreilles et les yeux, pour cause de leur préférence de ce bas monde à l’au-delà, et que ce sont les insouciants. Ensuite, Allah informa, afin d’appuyer l’information précédente, que ceux là seront les perdants dans l’au-delà. » Fin de citation.

Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ 7/220 :

قال اللّه تعالى‏:‏‏ {‏إِلاَّ مَنْ أُكْرِهَ وَقَلْبُهُ مُطْمَئِنٌّ بِالإِيمَانِ وَلَكِن مَّن شَرَحَ بِالْكُفْرِ صَدْرًا فَعَلَيْهِمْ غَضَبٌ مِّنَ اللّهِ وَلَهُمْ عَذَابٌ عَظِيمٌ‏}‏ ‏[‏النحل‏:‏106‏]‏ وَهذه الآية مما يدل على فساد قول جهم ومن اتبعه، فإنه جعل كل من تكلم بالكفر من أهل وعيد الكفار، إلا من أكره وقلبه مطمئن بالإيمان‏.‏ فإن قيل‏:‏ فقد قال تعالى‏:‏ ‏{‏وَلَكِن مَّن شَرَحَ بِالْكُفْرِ صَدْرًا‏}‏ قيل‏:‏ وهذا موافق لأولها فإنه من كفر من غير إكراه فقد شرح بالكفر صدراً، وإلا ناقض أول الآية آخرها، ولو كان المراد بمن كفر هو الشارح صدره، وذلك يكون بلا إكراه، لم يستثن المكره فقط، بل كان يجب أن يستثنى المكره وغير المكره إذا لم يشرح صدره، وإذا تكلم بكلمة الكفر طوعاً فقد شرح بها صدراً وهي كفر

« Allah a dit « Sauf celui qui y est contraint, alors que son cœur reste rassuré sur la Foi, mais quiconque ouvre son cœur avec la mécréance : ceux là ont sur eux la colère d’Allah et ont un terrible châtiment » (sourate 16 verset 106) Or ce verset indique la décadence de l’avis de Jahm et de ses adeptes ; car ce verset à classé toute personne qui tiendrait des propos de mécréance parmi les mécréants menacés ; sauf celui qui est contraint et dont le cœur est rassuré sur la Foi. Et si on dit « Mais Allah a dit « Mais quiconque ouvre son cœur avec la mécréance » ! » On répondra alors : Ceci concorde avec le début du verset, car celui qui commet de la mécréance sans y être contraint, il a ouvert son cœur avec la mécréance, sinon le début du verset contredirait la fin. Et si cela voulait parler de celui qui commet la mécréance en ouvrant son cœur ; et que cela puisse arriver même lorsqu’on le fait sans être contrainte, alors le verset n’aurait pas fait exception pour le contraint uniquement, mais il aurait fallu excepter le contraint ainsi que celui [qui commet de la mécréance] qui n’est pas contraint sans ouvrir son cœur à la mécréance. Lorsqu’il tient des propos de mécréance par opportunisme : il a ouvert son cœur avec la mécréance et ceci est une mécréance. » Fin de citation.

Dès-lors nous savons que celui qui ordonne le Chirk est un mécréant, même s’il ne considère pas que c’est licite et même s’il déteste le Chirk et qu’il aime l’Islam.

La cause de la révélation du verset, et ce qu’Allah a reproché aux juifs dans le verset

Ensuite ; lorsque nous regardons la cause de la révélation du verset, nous voyons qu’il fut révélé sur les juifs :

Al Boukhârî rapporte dans son Sahîh n°6819 :

عَنِ ابْنِ عُمَرَ - رضى الله عنهما - قَالَ أُتِىَ رَسُولُ اللَّهِ - صلى الله عليه وسلم - بِيَهُودِىٍّ وَيَهُودِيَّةٍ قَدْ أَحْدَثَا جَمِيعًا فَقَالَ لَهُمْ « مَا تَجِدُونَ فِى كِتَابِكُمْ » . قَالُوا إِنَّ أَحْبَارَنَا أَحْدَثُوا تَحْمِيمَ الْوَجْهِ وَالتَّجْبِيَةَ . قَالَ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ سَلاَمٍ ادْعُهُمْ يَا رَسُولَ اللَّهِ بِالتَّوْرَاةِ . فَأُتِىَ بِهَا فَوَضَعَ أَحَدُهُمْ يَدَهُ عَلَى آيَةِ الرَّجْمِ ، وَجَعَلَ يَقْرَأُ مَا قَبْلَهَا وَمَا بَعْدَهَا فَقَالَ لَهُ ابْنُ سَلاَمٍ ارْفَعْ يَدَكَ . فَإِذَا آيَةُ الرَّجْمِ تَحْتَ يَدِهِ ، فَأَمَرَ بِهِمَا رَسُولُ اللَّهِ - صلى الله عليه وسلم - فَرُجِمَا .

« Ibn ‘Omar rapporte :Qu’un juif et une juive furent amenés au messager d’Allah ‘alayhi salât wa salâm, et tout deux avaient commis l’adultère. Le messager d’Allah leur demanda « Que trouvez-vous comme sentence dans votre Livre sacré ? » Ils répondirent « Nos rabbins ont innové la sentence qui est de nous mettre sur le dos d’un âne avec le visage enduit de noire. » ‘Abdallah Ibn Salâm qu’Allah l’agrée dit alors « Ô messager d’Allah, dis leur de venir avec la Torah ! » On apporta la Torah, et le juif cacha le verset prescrivant la lapidation, et ne lut que ce qui se trouvait avant et après. Ibn Salâm dit alors : « Lève donc ta main ! » Le verset de la lapidation était dessous, alors le messager d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue, ordonna qu’on les lapide. »

Et Mouslim rapporte dans son Sahîh n°4536 :

عَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ قَالَ مُرَّ عَلَى النَّبِىِّ -صلى الله عليه وسلم- بِيَهُودِىٍّ مُحَمَّمًا مَجْلُودًا فَدَعَاهُمْ -صلى الله عليه وسلم- فَقَالَ « هَكَذَا تَجِدُونَ حَدَّ الزَّانِى فِى كِتَابِكُمْ ». قَالُوا نَعَمْ. فَدَعَا رَجُلاً مِنْ عُلَمَائِهِمْ فَقَالَ « أَنْشُدُكَ بِاللَّهِ الَّذِى أَنْزَلَ التَّوْرَاةَ عَلَى مُوسَى أَهَكَذَا تَجِدُونَ حَدَّ الزَّانِى فِى كِتَابِكُمْ ». قَالَ لاَ وَلَوْلاَ أَنَّكَ نَشَدْتَنِى بِهَذَا لَمْ أُخْبِرْكَ نَجِدُهُ الرَّجْمَ وَلَكِنَّهُ كَثُرَ فِى أَشْرَافِنَا فَكُنَّا إِذَا أَخَذْنَا الشَّرِيفَ تَرَكْنَاهُ وَإِذَا أَخَذْنَا الضَّعِيفَ أَقَمْنَا عَلَيْهِ الْحَدَّ قُلْنَا تَعَالَوْا فَلْنَجْتَمِعْ عَلَى شَىْءٍ نُقِيمُهُ عَلَى الشَّرِيفِ وَالْوَضِيعِ فَجَعَلْنَا التَّحْمِيمَ وَالْجَلْدَ مَكَانَ الرَّجْمِ. فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ -صلى الله عليه وسلم- « اللَّهُمَّ إِنِّى أَوَّلُ مَنْ أَحْيَا أَمْرَكَ إِذْ أَمَاتُوهُ ». فَأَمَرَ بِهِ فَرُجِمَ فَأَنْزَلَ اللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ (يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ لاَ يَحْزُنْكَ الَّذِينَ يُسَارِعُونَ فِى الْكُفْرِ) إِلَى قَوْلِهِ (إِنْ أُوتِيتُمْ هَذَا فَخُذُوهُ) يَقُولُ ائْتُوا مُحَمَّدًا -صلى الله عليه وسلم- فَإِنْ أَمَرَكُمْ بِالتَّحْمِيمِ وَالْجَلْدِ فَخُذُوهُ وَإِنْ أَفْتَاكُمْ بِالرَّجْمِ فَاحْذَرُوا. فَأَنْزَلَ اللَّهُ تَعَالَى (وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ) (وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ) ( وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ) فِى الْكُفَّارِ كُلُّهَا.

« D’après Al Barâ’ Ibn Al ‘Âzib qui dit :« Le messager d’Allah salla llahou ‘alayhi wa sallam rencontra un juif à qui on avait noirci le visage et qui se faisait fouetter. Le messager les appela alors et leur dit « Est-ce là la sentence que vous trouvez dans la Torah ? » Le juif répondit « Oui » alors le messager d’Allah appela l’un de leur savant et lui dit « Je t’abjure par celui qui révéla la Torah à Moûsâ, est-ce là la sentence que vous trouvez dans la Torah ? Il dit « Non par Allah ! Et si tu ne m’avais pas abjuré de cette manière je ne te l’aurais pas dit, nous trouvons dans la Torah la peine de lapidation pour l’adultère, mais cette chose s’est rependu chez les nobles des nôtres, alors lorsque nous trouvions un noble le commettre, nous le laissions et lorsque c’était un miséreux nous lui appliquions la sentence. Alors nous nous sommes dit « Trouvons une sentence que nous appliquerons autant sur le miséreux que sur le noble ! » Alors nous nous sommes entendus sur le fouet et le noircissement du visage. » Le messager d’Allah salla llahou ‘alayhi wa sallam a dit « Ô Allah, je suis le premier à faire revivre ce qu’ils ont fait mourir » Puis il ordonna de le lapider, et Allah révéla ensuite le verset « Ô Messager! Que ne t’affligent point ceux qui concourent en mécréance; parmi ceux qui ont dit: «Nous avons cru» avec leurs bouches sans que leurs cœurs aient jamais cru et parmi les Juifs qui aiment bien écouter le mensonge et écouter d’autres gens qui ne sont jamais venus à toi et qui déforment le sens des mots une fois bien établi. Ils disent: «Si vous avez reçu ceci, acceptez-le et si vous ne l’avez pas reçu, soyez méfiants». Les juifs dirent « Allez chez Mouhammad, (salla llahou ‘alayhi wa sallam) et s’il vous décrète le fouet alors suivez le, et s’il vous ordonne la lapidation alors prenez garde. Allah révéla alors « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux-là sont les mécréants » « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux-là sont les injustes » « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux-là sont les pervers » Et tous furent révélé sur les mécréants. »

Allah a reproché ici aux juifs de ne pas avoir juger par la Loi d’Allah ; et Allah n’a pas parlé de leur mensonge lorsqu’ils ont prétendu au messager d’Allah que la loi de la Torah était le fouet,

Allah ne leur a pas dit ici : « Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant d'Allah pour en tirer un vil profit! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent! » Sourate 2 verset 79

Allah ne leur a pas dit non plus ; ici : « Eh bien, espérez-vous (Musulmans) que des pareils gens (les Juifs) vous partageront la foi? alors qu'un groupe d'entre eux; après avoir entendu et compris la parole d'Allah, la falsifièrent sciemment. » Sourate 2 verset 75

Mais Allah, ici, leur a dit « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants » il n’a aucunement été dis que la cause de la mécréance ici ait été de mentir sur Allah, bien que mentir sur Allah soit incontestablement une mécréance ; mais ici c’est le simple fait d’abandonner la Loi d’Allah qui fut la cause de la mécréance principale : ce verset ne fait aucunement allusion à la conviction du juge ; et encore moins au fait d’avoir mentit sur Allah.

D’ailleurs, dans la version d’Al Boukhârî ; il n’y fut pas fait mention du mensonge des Rabbins mais uniquement du fait d’avoir remplacé la Loi d’Allah par une autre loi conventionnelle. De plus, le mensonge contre Allah n’a été fait qu’après que le prophète ne leur demande la sentence ; avant cela rien ne prouve que les juifs attribuaient leur loi à Allah ; ce pourquoi le verset en lui-même ne leur reproche pas ici d’avoir mentit sur Allah ; car ceci leur fut reproché dans d’autres versets, mais bien uniquement le fait d’avoir juger par autre que la Loi d’Allah ; en la remplaçant par une autre loi conventionnelle.

À nos opposant donc, de nous prouver que si les juifs n’avaient pas mentit à Mouhammad quant à la loi de la Torah, leur acte n’aurait pas été une mécréance majeure ; alors que le sens apparent du verset lui nous avance le contraire.

Ensuite nous leur demandons : Si le gouverneur dit au peuple : J’annonce qu’il y aura a partir de dorénavant 7 prières obligatoires à la Mosquée, et par conséquent 7 appels à la prières ; et qu’on lui demande « Est-ce la loi d’Allah ? » et qu’il réponde « Non, ce n’est pas la Loi d’Allah ; c’est moi qui le demande ; c’est passionnel je sais qu’en fait il n’y a que 5 prières obligatoires » serait il coupable de mécréance mineure ou majeure ? Nul musulman n’aurait le droit de se retenir d’affirmer que c’est de la mécréance majeure qui l’expulse de l’Islam.

Publié dans 12 : Kufr duna Kufr

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